A special witcher (french)

Chapter 25: Chapitre 25



Mince.

Encore.

Pourquoi cela ne marche pas ?!

Triss se frotta la tête, frustrée de ne pas parvenir à créer la potion. Elle avait essayé et échoué plusieurs fois déjà. À ce moment-là, la porte s'ouvrit doucement. Triss tourna son regard vers l'entrée et aperçut Geralt, tenant un bol de nourriture.

"Mange et repose-toi. Ça fait des jours que tu es dans ce laboratoire," dit-il d'un ton calme mais ferme.

"Non, je ne peux pas me reposer."

"Triss..."

Elle se leva brusquement, claquant ses mains sur la table, faisant tomber plusieurs potions.

"NON !" Triss cria, la voix pleine de frustration. "Geralt, tu ne comprends pas... Si je me rate, Aiden mourra !"

Geralt posa lentement le bol sur la table, son regard se radoucissant. Il s'approcha d'elle, touchant doucement son épaule.

"Quand j'ai vu Aiden faillir lors de l'épreuve, j'ai cru que tout était perdu," murmura-t-il, son regard se perdant dans le passé. "J'étais détruit, tu sais. Mais... il a survécu. Et tu sais pourquoi ?"

Triss tourna la tête vers lui, les yeux pleins de larmes.

"Parce qu'il a confiance en toi. Et moi aussi."

Elle ferma les yeux, une bouffée d'émotion envahissant son cœur. "Geralt, je... j'ai commencé à le considérer comme mon enfant. Et la peur de rater me ronge."

Geralt s'assit à côté d'elle, posant une main sur la sienne.

"Triss," dit-il doucement, "Aiden croit en toi. Et moi aussi. Tu es la meilleure. Tu as toujours été la meilleure. Tu n'échoueras pas, je le sais."

Triss sentit une chaleur la traverser, et malgré les larmes, elle sourit faiblement. "Tu as raison. Si la vie d'Aiden est en jeu... Je dois réussir."

Elle se redressa, essuyant ses larmes d'un geste rapide, et se dirigea vers la table. "Merci, Geralt. Merci."

Geralt hocha la tête et, sans dire un mot de plus, se leva pour la laisser se concentrer. Il savait qu'elle avait besoin de ce moment seul.

Triss s'attaqua alors à la préparation de la potion. Elle écrasa les roses de glace, leur texture fragile se brisant sous ses doigts. Elle se saisit ensuite de la glande de wyvern, la tenant avec précaution. Chaque mouvement semblait calculé, comme si sa propre vie était suspendue à cet instant précis.

"Bien, maintenant... le feu," murmura-t-elle en allumant une petite flamme avec sa magie, dirigeant la flammèche avec précision vers l'alambic.

Elle versa doucement le mélange dans l'alambic, ses mains fermes mais tremblantes. Le mécanisme se mit en marche, et la flamme se stabilisa. Il fallait que la température reste constante, ni trop basse, ni trop haute. C'était là que tout pouvait se jouer.

Triss fixa la flamme, sa concentration totale, son esprit ne laissant place à aucune pensée autre que celle de la potion. Elle savait que si elle échouait maintenant, tout serait fini. Mais elle n'allait pas échouer. Pas cette fois.

Elle attendit, chaque seconde lui paraissant une éternité, mais elle ne pouvait pas se permettre de faillir.

----------------------------

[Gauche]

[Pied-droit puis attaque]

[Rotation de 90° puis attaque direction le bras]

"Fiou."

Je m'essuyai la sueur du front d'un geste rapide, puis me dirigeai vers le tonneau et y plongeai la tête. En ressortant, je vis Vesemir s'approcher de moi, un regard à la fois intrigué et amusé.

"Je vois que tu t'entraînes encore."

"Oui, je dois me vider la tête."

Il s'assit tranquillement sur un banc, les bras croisés, observant chacun de mes mouvements.

"Tu ressembles à Geralt quand il faisait ça. Quand il n'avait pas la tête à autre chose, il prenait son épée et s'entraînait. C'était son moyen de se concentrer."

"Vraiment ?"

Je pris une serviette, versai de l'huile dessus et m'assis près de lui, tout en polissant mon épée.

"Oui. Il disait que l'entraînement lui permettait de clarifier ses pensées, de remettre ses idées en place."

"Mmh."

Vesemir me regarda plus attentivement.

"Tu sembles un peu ailleurs, Aiden."

Je levai les yeux, un brin agacé, et fixai le sol un instant avant de répondre.

"Désolé, Vesemir, mais je n'ai pas trop la tête à ça en ce moment."

"Et c'est à cause de l'épreuve ?"

"Tu n'avais pas deviné ?"

Il haussait les sourcils, visiblement amusé par mon ton.

"Ah, je vois... Vous, les jeunes, vous aimez bien vous compliquer la vie pour un rien. Une épreuve, et voilà qu'on en fait toute une montagne."

Je stoppai mes gestes et me levai d'un coup, agacé.

"Oui, nous, les jeunes, on est comme ça. Désolé de t'avoir dérangé avec mes 'sages' préoccupations, Vesemir."

Je commençai à m'éloigner, mais sa voix m'arrêta net.

"Reviens ici, Aiden."

Je me retournai. Vesemir était en train de lever une épée en bois et me la lança sans hésiter.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

"Un petit entraînement, rien de plus."

"Vesemir, je n'ai vraiment pas le temps pour ça..."

Avant que je puisse finir ma phrase, il m'interrompit d'un ton ferme.

"Un ordre, Aiden. Maintenant."

Je plantai mon épée dans le sol, soupirai, et attrapai l'épée en bois avant de me remettre en position. Mes muscles commençaient à se tendre sous l'effort.

"Alors, voyons si Geralt t'a bien appris."

J'aperçus une ouverture, décidai de tenter le tout pour le tout et fonçai, mais dans un éclair de mouvement, Vesemir me désarma en un clin d'œil et me fit basculer au sol, d'un geste sec et maîtrisé.

"Tu sais, on ne devient pas aussi vieux sans apprendre quelques astuces."

Je grognai, me relevant avec difficulté.

"Très marrant."

Je repris ma position, plus concentré cette fois, observant chaque mouvement de Vesemir. J'essayai encore, et encore, mais à chaque tentative, il me faisait tomber, sans effort. C'était comme une danse entre lui et moi, mais je n'étais clairement pas à la hauteur.

"Alors, où est passée la fougue de la jeunesse ?" plaisanta-t-il.

Quand la lumière du jour commença à faiblir, il posa son épée en bois et me lança un regard approbateur.

"Mmh, il est temps. Quand tu auras récupéré ton souffle, viens à la salle à manger."

Je le regardai partir en silence.

"Vesemir !" je l'appelai.

Il se retourna, m'observa un moment, un léger sourire sur les lèvres.

"Merci... J'en avais besoin."

"De rien. Je ne suis pas contre un peu de discipline de temps en temps."

Resté seul à terre, je regardai les étoiles, le vent froid de la soirée soufflant sur ma peau. Peut-être que Vesemir l'avait ressenti, mais j'étais stressé. L'épreuve des herbes approchait. La douleur. La peur de ne pas réussir. Et, pire encore, la peur de décevoir ceux qui croyaient en moi. Je savais que tout cela était lié à quelque chose de plus grand, mais j'étais incertain. Pourquoi étais-je là ? Qu'est-ce qui m'attendait dans ce monde ?

Je levai la main vers les étoiles et murmurais, presque pour moi-même :

[Suis-je ici par le destin, ou est-ce simplement le hasard qui m'a amené ici ?]

"Aiden, dépêche-toi, sinon Ciri va manger tout le cerf !"

"J'arrive !" répondis-je en accélérant le pas.

Je fus tiré de mes pensées par l'appel de Ciri, et, souriant malgré tout, je me hâtais vers la salle. L'inquiétude de Ciri pour le dîner était un soulagement bienvenu dans cet instant de doute.

-----------------------------

"Ciri, j'espère que tu m'as laissé du cerf," dis-je en plaisantant.

"Bien sûr que oui, je ne serai pas capable de manger tout ça, tu le sais bien !" dit-elle, indignée, en se levant brusquement et me lançant un regard déçu.

En entrant dans la salle, je vis Geralt en train de cuisiner, tandis que les autres étaient déjà à table. Je pris le pichet d'eau et m'assis à côté de Ciri.

"Où est Triss ?" demandai-je.

"Elle ne viendra pas, elle doit rester près de la potion," dit Geralt, toujours occupé avec la nourriture.

J'allais répondre, mais je remarquai soudain qu'une autre personne manquait.

"Et Yen ?"

"Yen a été rappelée par les sorciers pour une réunion urgente."

"Je vois."

"Et pour le Gwent, Aiden ?" demanda Lambert, un sourire en coin.

"Ah, pourquoi pas, je suis prêt à relever le défi. On parie combien ?"

"10 couronnes, facile."

"Euh… je n'ai pas de couronne sur moi," dis-je, légèrement embarrassé.

Vesemir, toujours aussi prévoyant, lança une bourse sur la table, me la jetant avec un clin d'œil.

"Tiens, je parie sur toi. Mais n'oublie pas, si tu perds, tu me dois des intérêts."

"Merci, Vesemir."

"Vieux renard," dit Lambert en murmurant.

"Qu'est-ce que tu as dit, Lambert ?" lança Vesemir d'un ton faussement innocent.

"Rien, commence à jouer, Aiden."

Je pris le Royaume du Nord et Lambert choisit les Scoia'tael. La partie commença, et je me concentrai sur l'écran de cartes devant moi, mais je savais que la partie serait loin d'être facile.

Après environ 10 minutes de stratégie tendue, la partie s'acheva.

"Sérieusement ? Comment tu m'as battu ?!" s'exclama Lambert, éberlué.

"Le talent, Lambert, le talent. Aboule les 10 couronnes," dis-je, amusé.

"Tch..." Lambert grogna et me tendit sa bourse, mais Vesemir, toujours aussi sournois, la lui vola des mains.

"Remboursement."

"Je n'ai rien dit !" je protestai, mais son regard en disait long.

"Non, mais ton regard dit tout." Vesemir éclata de rire, et tout le monde suivit.

"Tu ressembles à un chien qui a été trahi," lança Eskel en se moquant gentiment. "C'est presque aussi pitoyable que Lambert lorsqu'il a perdu."

"Ha, ha, très drôle, Eskel," répondit Lambert avec une moue. "Vous vous moquez de moi, mais c'est toi qui perds à chaque fois."

Le rire continua, et pour un instant, toute la tension disparut, jusqu'à ce qu'Eskel, toujours aussi sérieux, lança une question.

"Alors, comment s'est passé l'entraînement avec Vesemir ?"

"Disons que…"

"Que tu as appris des choses que tu ne savais pas," répondit Vesemir d'un air mystérieux.

"Ou dis plutôt que je finis toujours par terre," ajoutai-je en roulant les yeux.

"Allez, arrêtez," intervint Geralt en posant le plat sur la table. "Le repas est prêt, et si vous continuez comme ça, Aiden va mourir d'embarras avant même d'avoir goûté."

"Geralt !" protestai-je, un sourire aux lèvres.

"Ahaha !" Tout le monde éclata de rire, et la pièce se remplit d'une énergie légère et joyeuse. Mais soudain, la porte du laboratoire s'ouvrit violemment, et Triss, épuisée, fit son entrée.

"La potion est prête."

Le ton de la salle changea immédiatement. Les sourires disparurent et une tension silencieuse s'installa.

"Alors, c'est le moment," dit Geralt, son visage maintenant grave.

(J'ai écris ce chapitre car je pense qu'il est nécessaire comme tout épreuve ou examen qu'on doit passer, nous avons un stresse immense qui surgit et disons qu'on devient gronchons bref demain le sorceleur Aiden naîtra


Tip: You can use left, right, A and D keyboard keys to browse between chapters.